jeudi 7 août 2008

Le Djihad des pions

Le parc Amir Timur, baigne, en ce début d’après-midi, dans une tendre lumière couleur ambre. Tous les détails de la statue équestre du conquérant, sont suggérés, magnifiés; une sereine puissance s‘en dégage.

Alentour, tout est quiet, n’étaient-ce les chants des oiseaux et les murmures de la brise qui allègent l’écrasante chaleur, et cajole la peau dévêtue.
Cette scène paisible en apparence, n’est pourtant que l’étourdissement d’un rêveur.
Dès que l’œil s’est gorgé de ce vert , de ce roux, de cette belle toile altière, la vie reprend ses forces pour courir d’autres rêveries.

Mais plus promptes que prévues, les voici déjà… la contemplation se réinvite à une table voisine.

Qu‘est-ce? N’étions-nous point seul? Quelle est cette armée qui nous entoure, moi et le vieil empereur ? Les troupes sont noires, les troupes sont blanches, elles défilent en armes.
Frayeur !

Quelle tournure prendront les événements? Un temps passe, un temps cours. Curieusement personne ne sonne l’assaut. Plus curieusement encore, les noirs, les blancs se fichent même de nous. Ils préfèrent se faire face et, partout, se sont des duels qui s’engagent !
Le champ de bataille s’éclate en d’infimes guérillas, sur des plateaux carrés, loin des préoccupations des conventions de Genève.

Je me précipite, sur le plus proche théâtre: un cavalier vient de tomber sur les coups d’un fou noir, qui l‘a surpris de biais. La vengeance est sonnée, il est bientôt encerclé par une troupe de soldats blancs. Les coups sont rudes, le plateau tremble, quel incroyable chaos! Il ne reste bientôt plus que deux soldats dans chaque camps, et deux rois apeurés, exilés dans les confins de leur royaumes.
Neutralisés, les deux camps pactisent sur ce champs de ruine, tandis que perdurent alentour les guérillas voisines!


Il n’est pas nécessaire de l’irriguer de sang, la guerre est partout dans notre imaginaire, et ses causes légitimes , vous les trouverez en légions dans vos propres faiblesses!

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